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restan se vit entouré des ombres de ses victimes ; il baissa la tête sous ses fers et dit : « Je l’ai mérité, j’attends la mort ! » Qu’il périsse ! répétèrent les moines : Diex el volt !

En ce moment, le comte de Lansac, conduit par Laurette, entre et s’écrie : Qu’il vive !… qu’il vive ! son père lui pardonne ! Florestan n’eut pas la force d’aller à lui ; Laurette le lui mena ; et, les réunissant tous les deux dans ses bras, lui dit : « En retrouvant ton père, tu retrouves ta sœur : elle vous consacre sa vie. J’ai connu le malheur ; tu m’en fis sentir toute l’amertume, mais je te pardonnai dès que je pus espérer de t’être utile. » Florestan et le vieillard s’exprimaient par des larmes.

Vous le voyez, reprit le prince ; le fils a retrouvé son père ; vous lui rendrez ses biens. Les moines se consultèrent… Le théologien prit la parole : — Prince, distinguons : nous lui rendrons