Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 4.djvu/39

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des plaisirs et de l’or ; par conséquent, joyeuse vie et réputation de bigote ; que peux-tu vouloir de plus ! On fait peur de moi aux enfans, mais les mamans se donneraient toutes à moi si j’en voulais ; je les prends quand elles sont belles. Je procure des places aux maris, des carrosses aux épouses, et je veille sur mes protégées sous la forme d’un maltôtier, ou d’un directeur de conscience ; viens au sabbat, ma belle amie, c’est là que tu me verras dans toute ma gloire : au milieu de ma cour, répandant mes bienfaits sur mon peuple. Ne crois pas que j’admette tout ce qui frappe à la porte ; beaucoup m’appellent en vain ; je fais la sourde oreille. À peine as-tu prononcé mon nom, j’accours ; je suis capricieux, je ressemble aux belles, je t’aime parce que tu me ressembles ; je t’aime tant que je renonce à être ton maître, les autres me servent, je te servirai, je me donne à toi ; je suis à