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sur le manche à balai ; et sans fermer les yeux, car elle n’avait plus de peur, regardant au contraire cette superbe rose qui s’approchait d’elle à mesure qu’elle parlait, elle prononça sans hésiter les mots consacrés, et s’écria d’une voix joyeuse : « Tu es à moi, je suis à toi, je t’accepte et je me donne. Cul du Diable, viens à moi !… »

Dès qu’elle dit, Cul du Diable, viens à moi… merveille nouvelle ! la douce odeur des roses est remplacée par une odeur de brûlé ; la rose disparaît, et le cul du Diable en personne, sans déguisement, cul large, immense ; semblable à celui d’un prieur ou d’un chanoine, s’applique contre le visage de Gabrielle, lui prend le nez, le serre, et le Diable poussant des cris de joie, part pour le sabbat, et entraîne avec lui l’imprudente amante de Florestan qui, ne pouvant dégager son nez, crie, et claque vai-