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terre, et dont les naseaux brûlans vomissaient la fumée et la flamme… Ah ! Florestan !… Florestan !… où me conduis-tu ?… s’écria-t-elle… Aux lieux que j’habite, répondit-il, tu sauras ma destinée, coupable amante ; ta criminelle curiosité trouvera sa récompense.

Il dit ; la prend par les cheveux, la soulève, elle crie, il ne l’écoute pas, et la met derrière lui sur son coursier ; le coursier est parti, il rugit, fend les airs avec la rapidité de la foudre, traverse les régions des vents furieux, de la grêle et des tonnerres ; et Gabrielle, forcée d’embrasser fortement, pour n’être pas renversée, ce Florestan si désiré, ne touche qu’un squelette affreux, dont les os desséchés craquent sous sa main ; et à travers le bruit épouvantable des vents qui se précipitent sur elle, de la grêle qui tombe et la meurtrit, de la foudre qui de tous côtés s’allume, et tonne, elle entend ces paroles odieuses :