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Dans cet exil en masse de la nation acadienne, ce furent les districts de Port-Royal, de Grand Pré et de Pigiquid qui fournirent le plus grand nombre des déportés de 1755, environ six mille. Les habitants de Cobequid, prévenus du danger, abandonnèrent leurs fermes et s’enfuirent à l’île St-Jean.[1] Ceux de l’Acadie française purent aussi se soustraire, en partie, à la déportation en fuyant dans les bois et en s’y tenant cachés.

Les notes qui suivent immédiatement, se rapportent plus particulièrement à l’un de ces derniers groupes.


CHAPITRE PREMIER


Premiers Acadiens réfugiés à Bécancourt.[2]


Les premiers Acadiens qui cherchent refuge à Bécancourt et qu’on y trouve dès l’automne de 1758, viennent principalement de Beaubassin, et paraissent pour la plupart alliés entre eux ou à la famille Cormier. Ce sont : Jacques Bourg, marié à Marguerite Cormier ; Pierre Bourg, marié à Anne Richard ; Joseph Richard, marié à Françoise Cormier ; Pierre Cormier, marié à Judith Galant ; Étienne Migneau, marié à Madeleine Cormier ; Charles Gaudet, veuf de Marie Cormier ; Madeleine Bourg, veuve de Pierre Richard ; Antoine Bélony Bourg, veuf de Marie-Joseph Hébert ; Claude Hébert, marié à Marguerite Robichaud ; Jean-Bte Hébert, marié à Marie Anne Amiran, François Robichaud, marié à Cécile Thibodeau ; Simon Darois, marié à Anne Thibodeau ; François Doucet, marié à Marie Poirier.

Puis, ce sont quatre grands enfants de feu Pierre Cormier et de défunte Marie Cyr, François, Pierre, Marie et Marguerite (La Blanche), beaux-frères et belles-sœurs de Charles Gaudet et de Jacques Bourg ; trois enfants d’un autre défunt Pierre Cormier et Marguerite Cyr, Jean, Marie, Madeleine et Rosalie, beau-frère et belles-sœurs de Joseph Richard, et quelques célibataires, fils de famille, séparés du reste de leurs parents, comme Jean-Bte Bourgeois, Jean-Bte Alain, Simon Bourg, etc., etc.

À ces familles de Beaubassin, il faut en ajouter quelques-unes de Port-Royal, comme : Jean Part, marié à Marie Roy ; François-Régis Part, marié à Marie

  1. Les Acadiens de l’île St. Jean furent à leur tour dispersés en 1758, après la prise de Louisbourg.
  2. Pour le moment, je me contente de signaler les chefs de famille. Nous ferons plus tard connaissance avec leurs enfants.