des dispositions dans lesquelles les députés m’avaient semblé être[1]… »
La guerre entre la France et l’Angleterre en était rendue à un haut degré d’intérêt. Aux revers qu’avait essuyés la Grande Bretagne avaient succédé des succès. Louisbourg, le Cap Breton, l’Île St-Jean avaient été conquis ; Québec venait de capituler. La joie était dans tous les cœurs ; les fêtes publiques avaient lieu partout avec un entrain délirant ; les haines se fondaient dans l’enthousiasme d’un sentiment commun ; les ennemis s’embrassaient. Lawrence se faisait de plus en plus souriant et aimable : le danger qu’il redoutait allait être écarté une seconde fois. Dans ces conjonctures exceptionnellement favorables, il lui devenait facile de conjurer la crise qu’il paraissait tant craindre. La seconde session de l’assemblée se passa comme la première. Dans son discours d’ouverture de cette nouvelle session, le gouverneur s’exprima ainsi : « au cours de la dernière session, vous avez réglé à peu près toutes les questions sur lesquelles il y avait à statuer légalement, par conséquent il reste bien peu à faire ; et c’est tant mieux, car vos occupations personnelles souffriraient s’il vous fallait, en cette saison, consacrer beaucoup de temps au service public.
« Le point sur lequel doit surtout se porter votre attention, dans les circonstances où se trouve la province, est celui-ci : l’érection et l’entretien d’un phare au cap Sambro[2] »…