CHAPITRE QUARANTE-DEUXIÈME[1]
Il ne restait plus, à la mort de Wilmot, que 1,500 à 2,000 Acadiens dans toute l’étendue de ce qui compose aujourd’hui les Provinces Maritimes. C’était là, après onze années d’une persécution sans exemple dans l’histoire, tout ce qui restait d’une population de 18,000 âmes. Si ceux qui s’y trouvaient alors avaient un instant nourri l’espoir de rentrer en possession de leurs terres, ils purent se convaincre par la manière d’agir de Lawrence, Belcher et Wilmot, qu’ils avaient placé beaucoup trop haut leurs espérances ; aussi, on ne voit nulle part aucune revendication dans ce sens. Les spoliateurs n’avaient plus rien à craindre. L’abjecte misère à laquelle se trouvaient réduits les restes épars de cette population ; la longue série de déceptions qu’on leur avait fait subir, étaient une sauvegarde suffisante pour leurs intérêts.
Michel Franklin, qui succéda à Wilmot, se montra aussi
- ↑ Le sommaire manque dans le MS. Nous le traduisons d’après l’édit. anglaise.