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de près plus longtemps, et nous eut empêché de réparer nos brèches ou d’aller chercher du bois de chauffage et d’autres objets de première nécessité[1]. »

Au cher Ladeveze, (sans date) : « La grande Armada française, sous les ordres du duc Damville, (sic), qui n’eut fait de nous qu’une bouchée — which would have swallow’d us —, par la grâce de Dieu a été affaiblie et dispersée par la maladie et les tempêtes… En toutes ces terribles occurrences, j’ai traité les habitants français avec tant de douceur, administré la justice si impartialement, usé à leur égard de tant de bons procédés, qu’encore que l’ennemi ait amené au milieu d’eux deux mille hommes armés, et qu’il ait employé tour à tour les caresses et les menaces, pour les soulever contre nous, par l’entremise d’émissaires dressés à cette fin, il n’a réussi à en joindre à sa cause qu’une vingtaine au plus[2]. »


Au duc de Bedford, secrétaire d’État, le 15 juin 1748 :


« Les tentatives répétées faites par les ennemis contre la Nouvelle-Écosse n’ont pas eu le succès qu’ils en attendaient ; et nonobstant les moyens dont ils se sont servis pour entraîner dans la révolte les habitants, qui tous sont d’extraction française et papistes, ils n’ont réussi à en détacher de nous que quelques-uns ; et après avoir envahi cette province à trois reprises différentes, et avoir chaque fois assiégé ce fort en nombre bien supérieur à celui que nous pouvions leur opposer, ils furent en fin de compte, voici à peu près un an, obligés de se replier sur Québec[3]. »

  1. Akins, p. 149. L’éditeur ajoute : « Cette lettre est également de la main du gouverneur Mascarène. »
  2. (Can.-Fr. T. II, p. 82, fol. 61).
  3. (Citée dans B. Murdoch. Tome II. ch. IX, p. 119).