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Page:Richard - Acadie, reconstitution d'un chapitre perdu de l'histoire d'Amérique, Tome I, 1916.djvu/51

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Murdoch, qui pourtant ne se prononce guère sur les événements qu’il raconte, tous les écrivains que nous venons de citer ont donné à peu près dans le même sens que Haliburton.

Ces dernières années, l’histoire de l’Acadie s’est enrichie d’une collection extrêmement précieuse qui jette un jour nouveau même sur les points restés les plus obscurs. Il est regrettable que des hommes apparemment sincères, comme Murdoch et Hannay, n’aient pas eu l’avantage de la connaître. Quant à Parkman, nous avons des raisons de croire qu’il la connaissait, encore qu’il ait paru l’ignorer.

Il s’agit des papiers laissés par le révérend Andrew Brown, ministre de l’église presbytérienne, qui mourut à Édimbourg. Il était professeur de Rhétorique à l’Université de cette ville. Brown avait vécu à Halifax de 1787 à 1795, et avait profité de son séjour dans la Nouvelle-Écosse pour réunir des matériaux relatifs à l’histoire de cette province, qu’il se proposait d’écrire. Son travail resta en cours d’exécution. La partie qui en était faite, ainsi que les pièces très précieuses que l’auteur avait découvertes et dont il se fut servi pour étayer tout l’ouvrage, après avoir été longtemps perdues, furent retrouvées par le plus grand hasard. Le British Museum s’est empressé de les acheter et de les classer. La Nova Scotia Historical Society et le Canada-Français, de Québec, ont rendu aux sciences historiques un service signalé en publiant des fragments considérables de cette collection, dont on ne peut assez hautement proclamer l’importance[1]. Nous lui devons, en effet, d’avoir recomposé, à peu près en entier, notre « chapitre perdu ». Il nous man-

  1. Les documents dont il est parlé ici ont été publiés en partie par le Canada-Français, dans sa Collection de documents inédits sur le Canada et