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Page:Richard - Acadie, reconstitution d'un chapitre perdu de l'histoire d'Amérique, Tome I, 1916.djvu/78

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amenés étaient encore dans le pays : quelques-uns continuaient leurs cultures dans le haut de la rivière, à quelques milles de l’ancien fort ; d’autres s’étaient mis au service de Biencourt et de Latour.

Voyant leurs espérances ruinées par la destruction de Port-Royal, Biencourt et ses compagnons, profitant de l’amitié des sauvages, s’étaient faits coureurs de bois, chasseurs, traitants. Les choses allèrent ainsi jusqu’au traité de Saint-Germain-en-Laye, en 1632, par lequel l’Acadie fut rendue à la France. De la colonie écossaise que Sir William avait fondée à Port-Royal, il ne resta que trois ou quatre familles qui se fondirent dans la population française : les Colson, les Paisley, les Mellanson ; ces derniers devinrent très nombreux et jouèrent un rôle important sous le nom de Melançon.

Après cette rétrocession, la France tourna de nouveau ses regards vers l’Acadie. Une compagnie fut formée ayant à sa tête Isaac de Razilly, son parent d’Aulnay de Charnisay, et Nicolas Denys de la Ronde. Comme le but de cette association était plutôt le commerce que la colonisation, ces hommes se fixèrent d’abord avec tout leur monde à la Hève, laquelle

    lieutenant-héréditaire de la nouvelle colonie. Il chercha à recruter des émigrants, mais les avantages qu’il promettait étaient si minces qu’il ne se trouva que des gens de basse classe pour les accepter. Alexander se rendit bientôt compte que ses immenses domaines étaient un gouffre dans lequel s’engloutissait tout son avoir. Il en coûte cher de pratiquer la mégalomanie. Depuis 1626 jusqu’à sa mort, il fut secrétaire royal pour l’Écosse. En 1630, fut fait maître des requêtes pour l’Écosse, et en 1631 juge extraordinaire de la cour des Sessions. En 1631, le roi Charles lui intima l’ordre d’abandonner ses possessions d’Amérique, qui furent rendues à la France l’année suivante. Alexander fut fait comte de Stirling en 1639. Il mourut le 12 février 1640, dans sa maison de Covent Garden. Alexander passa sa vie dans les dettes. Il a écrit de nombreux poèmes, des drames, une brochure intitulée Encouragement to Colonies, etc., etc. V. New France and New England, par John Fiske, p. 86 et seq.