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Page:Richard - Le véritable conducteur aux Cimetières du Père La Chaise, Montmartre, Mont-Parnasse et Vaugirard.djvu/222

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l’aimaient, le 25 avril 1822, à l’âge de 64 ans. Honneur et respect à la cendre de l’homme de bien !

Non loin de cette tombe est un autre cippe en pierre également décoré d’un buste moulé en plâtre ; là dort une jeune fille de 24 ans, Julie Bricard, enlevée à sa famille désolée le 17 janvier 1824. Les vers suivans, gravés sur sa pierre funèbre, attestent à la fois la douleur de ses parens et le talent de l’auteur.

O toi, de tes parens et la joie et l’amour,
Tu n’es plus, cher objet de leur douleur profonde !
Ta vie infortuntée a coulé comme une onde,
Comme le lys qui meurt avant la fin du jour ;
Mais, ange de bonté, dans l’éternel séjour,
Tu jouis du bonheur qui leur manque en ce monde.

À peu de distance de cette dernière tombe, est la pierre tumulaire qui s’élève sur la dépouille mortelle de Gabrielle Chartier, décédée le 23 février 1823, à l’âge de 33 ans ; sur sa tombe on lit ces quatre vers, qui sont assez médiocres :

Tendre amitié, divinité du sage,
Ranime au feu de ton brillant flambeau
De tes vertus le plus bel assemblage,
L’objet chéri qui git dans ce tombeau,

XXXe DIVISION.

À côté de Mlle Raucourt, sous un petit sarcophage en marbre blanc surmonté d’une urne, reposent les restes de Mme veuve Audinot, décédée le 30 novembre 1818, et de son fils, qui est venu la rejoindre quelques années après ; on a consacré à leur mémoire les vers suivans, gravés sur le marbre funéraire.

Héritier des vertus qu’on admirait en elle,
Et tout baigné des pleurs de ses nombreux amis,
L’appui des malheureux, le plus tendre des fils,
Repose maintenant auprès de son modèle ;
Aux larmes de sa mère unissons nos regrets,
Et, comme elle, imitons sa vie et ses bienfaits.

En nous rappelant que M. Audinot avait été directeur de l’Ambigu-Comique, nous sommes restés