Page:Richard - Le véritable conducteur aux Cimetières du Père La Chaise, Montmartre, Mont-Parnasse et Vaugirard.djvu/227

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À quelque distance est une tombe en forme de bierre, qui renferme la cendre de madame Throude ; sur le côté droit de cette tombe en pierre, on a gravé ces quatre vers :

D’une épouse chérie, on voit ici la tombe,
Ses enfans chaque jour viendront verser des pleurs :
Sa famille éplorée atteste, en ses malheurs,
Que celui plus heureux est celui qui succombe.

Dans l’enceinte de cette division, nous avons aperçu deux pierres tumulaires jumelles, qui renferment le père et la fille ; sur celle d’Adèle Fornerod, décédée le 18 mars 1819, on lit les vers suivans :

O vous dont la vive tendresse
Soulagea ma sombre tristesse,
Soyez heureux.
Vous que j’aimais, séchez vos larmes,
Loin des méchans et des alarmes :
Je repose enfin dans les cieux.

Et sur la pierre tumulaire qui s’élève sur la dépouille mortelle de son père, décédé le 27 avril 1820, on lit ces quatre vers :

Pres d’une fille qu’il chérit,
Dort ici le plus tendre père :
Ses enfans ont posé la pierre
Ou le trépas les réunit.

XXXIVe DIVISION.

Ce n’est pas sans le plus vif plaisir que nous avons atteint la 34e division ; la chaleur qui nous accablait nous faisait vivement ressentir le besoin de quelqu’ombrage un peu frais, et cette 34e division, que l’on appelle le bosquet du Dragon, offre une retraite presqu’impénétrable aux rayons du soleil.

Ce nom de bosquet du Dragon lui vient du cénotaphe consacré à la mémoire du dragon Lagrange dont nous avons parlé ci-après.