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Page:Richard - Le véritable conducteur aux Cimetières du Père La Chaise, Montmartre, Mont-Parnasse et Vaugirard.djvu/54

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Mais laissons tous ces grands s’agiter dans leurs chaînes
S’enfler et s’agrandir dans leurs âmes hautaines,
S’ériger en idée un vaste monument,
Où le marbre dira : sous moi repose un grand.
Que n’importe aujourd’hui cette grandeur frivole,
D’un vulgaire ignorant trop méprisable idole !
Que m’importent ces rangs, ennemis du vrai bien,
A moi qui touche à l’heure, aux lieux où tout n’est rien !

Mais écartons ces idées trop sombres et trop lugubres ; et puisque le bazar m’a conduit au Père Lachaise, je veux en profiter pour visiter tout ce qu’il a de remarquable : toi, mon ami, qui par goût diriges toujours tes promenades dans cette enceinte, tu me guideras et, pour commencer, tu vas d’abord me mettre au courant de l’histoire de ce cimetière, avant qu’il en fut un.

Volontiers, me répondit mon ami, et, voici ce qu’il m’apprit :



HISTOIRE
DU
CIMETIÈRE DU PÈRE LACHAISE


Dulaure, dans son Histoire de Paris, nous apprend que le terrain, que nous connaissons aujourd’hui sous la dénomination de Père Lachaise, porta, à une époque déjà fort reculée, le nom de Champ-l’Evêque. Les chroniqueurs ont omis de nous apprendre d’où lui venait ce nom ; Ste-Foix suppose qu’à cette époque il appartenait à l’évêque de Pa-