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Le premier, c’est l’abbé Grozier, ancien élève de la vieille école de Ste.-Barbe, bibliothécaire de la belle collection de livres déposée à l’Arsenal, homme instruit, de mœurs douces et faciles, contemporain de Fréron ; il en fut le collaborateur, et ce n’est que depuis le 8 septembre 1823 que la France le compte de moins parmi l’élite de ses savans les plus distingués.

Dieulafoy, pauvre auteur de pauvres flonflons ; les quelque vingt vaudevilles qu’il fit de moitié avec son ami Gersin, l’ont dès long-temps précédé dans la tombe ; il a tout emporté, excepté une comédie en trois actes qui n’est pas sans mérite, le Portrait de Michel Cervantes.

Swebach, qui se trouve entre le jésuite et le chansonnier, fut un peintre distingué, dont la bataille de Rivoli est considérée comme le plus bel ouvrage. Il repose là depuis le 10 décembre 1823 ; il était âgé de 55 ans.

Nous n’avons pas lu sans émotion sur la tombe d’un enfant de 14 mois, Henri-Justin-Cecilia Philibert, décédé le 3 décembre 1823, le quatrain suivant, empreint d’une douce mélancolie.

Du paisible sommeil de la douce innocence,
Dans ce triste berceau tu dors, ô mon enfant !
Écoute, c’est ta mère ! ô ma seule espérance !
Réveille-toi ; jamais tu ne dors si long-temps.

Sur une pyramide surmontée d’une urne, élevée à la mémoire de M. Vère, décédé le 3 mars 1824, à l’âge de 28 ans, on lit également avec émotion le distique suivant :

Ton amour, mon cher fils, faisait tout mon bonheur !
La mort, en t’enlevant, me livre à la douleur.

Plus loin, la tombe de M. Saunier, naturaliste, attire nos regards par son portrait sculpté en marbre, et orné de fleurs naturelles.

A droite en entrant, on apercoit le tombeau d’Albert-Marie Royer de Villers, né le 7 sep-