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Page:Richer - Anatomie artistique, 1.djvu/102

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MYOLOGIE.

D’autre part (au membre supérieur), au fond de la coulisse bicipitale de l’humérus.

Muscle large, d’inégale épaisseur, c’est au voisinage de son insertion supérieure que le grand dorsal est le plus épais, il forme là, à l’endroit où il se contourne en spirale pour embrasser le grand rond, un corps charnu fort distinct dans les mouvements du bras. Son bord antérieur se dessine en saillie verticale sur les côtés du tronc, où ses insertions costales forment chez les sujets très musclés des digitations qui font suite à celles du grand dentelé. Son bord supérieur dirigé presque horizontalement, recouvert en dedans par la pointe du trapèze, recouvre l’angle inférieur de l’omoplate qu’il applique contre la cage thoracique et, dans certains mouvements, se dessine très nettement sous la peau dans presque toute son étendue.

La ligne d’implantation des fibres charnues sur l’aponévrose inférieure est marquée par un relief souligné d’un sillon qui se dirige, en suivant une courbe irrégulière à convexité interne, de bas en haut et de dehors en dedans, de l’insertion inférieure à la crête iliaque, à l’insertion supérieure aux vertèbres dorsales. Ce sillon est situé généralement en haut et en dehors du sillon analogue formé par l’implantation des fibres charnues des spinaux sur leur aponévrose. (Voy. p. 87.) Mais sa situation est en somme fort variable, puisqu’il dépend de la longueur des fibres charnues qui, suivant les individus, descendent plus ou moins bas. Il se confond quelquefois avec le sillon des muscles spinaux auquel il est alors superposé, ou bien il est situé beaucoup plus haut. Le sillon spinal étant lui-même susceptible de quelques variations, ainsi que nous l’avons dit, on comprend que les dispositions individuelles qui en résultent peuvent être fort nombreuses. Gerdy avait fait du sillon du grand dorsal la limite supérieure de la région des reins. J’ai cru qu’il était préférable de reporter cette limite au sillon des muscles spinaux à cause de sa constance plus grande et de sa situation généralement plus inférieure. (Voyez plus loin, partie morphologique, région des reins.)

Le corps charnu du muscle, d’épaisseur moyenne, plus mince en dedans qu’en dehors, se modèle sur le relief du grand dentelé limité en bas par un sillon oblique plus ou moins profond, et laisse paraître d’une façon très distincte, dans l’élévation du bras, le relief des spinaux et la cage thoracique avec les saillies costales.

Action. — Par leur tiers supérieur les muscles grands dorsaux, lorsqu’ils agissent simultanément, rapprochent les omoplates, effacent les épaules et produisent énergiquement l’extension du tronc.

Par leurs deux tiers inférieurs, ils abaissent puissamment les épaules.