Page:Rictus - Le Cœur populaire, 1914.djvu/126

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C’est pas vrai, est-c’ pas ? C’est pas vrai
tout c’ qu’on a dit d’ toi au procès ;
su’ les jornaux c’ qu’y avait d’écrit,
ça n’était ben sûr qu’ des ment’ries…
 
Mon P’tit à moi n’as pas été
si mauvais qu’on l’a raconté !

(Sûr qu’étant môm’, comm’ tous les mômes,
t’étais des fois ben garnement,
mais pour crapule… on peut pas l’ dire !)

T’étais si doux et pis… si beau…
meugnon peut-êt’ mais point chétif,
à caus’ que moi j’ t’avais nourri ;
t’étais râblé, frais et rosé,
t’étais tout blond et tout frisé
comme un amour, comme un Agneau…
 
(J’ai cor de toi eun’ boucle ed’ tifs
et deux quenott’s comm’ deux grains d’ riz.)