Page:Rictus - Les Soliloques du Pauvre, 1897.djvu/203

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Moi, j’am’rais mieux qu’on m’ fout’ la paix
Ou à son défaut l’ Canada,
(Car moi aussi j’ai mon dada).
 
Vous comprenez, moi, j’ suis dans l’ tas ;
Ces gueul’tons, ces fêt’s, ces galas,
Ousque les gros s’ sont cuités ferme
Dam ! ça n’a pas payé mon terme,
V’là l’Hiver... on m’a esspulsé
V’là l’Hiver... et on peut penser
Qu’y gn’en a des flott’s dans mon cas.
 
Et maint’nant que m’ v’là quasi nu,
Sans brich’ton, sans espoir d’ probloque
Avec el l’ taf d’êt’ mis au bloc
Pass’ que j’ n’dors pus qu’ dans mes loques,
J’ai l’ droit d’engueuler mon Époque
Du crottoir ousqu’on m’a foutu !
 
Voui, j’ai l’ droit d’ la trouver saumâtre,