Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/308

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l’ont perdue sur le terrain caillouteux, et n’ont pu réussir à la retrouver ; ils ont battu le pays ensuite au hasard et de leur mieux, mais sans succès.

L’après-midi se passe, lugubre, à réconforter Mme Mackenzie qui, voyant que les heures s’écoulent sans lui rendre sa fille, passe de la confiance à l’angoisse, est saisie des plus noirs pressentiments et finit par perdre la tête. En vain essaye-t-on de tout ce qui est possible ; des messagers partent de divers côtés, des coups de feu sont tirés, toujours en vain ; la nuit venue, on attend encore la pauvre petite Flossie.

Bien entendu, ses malheureux parents ne paraissent point au repas du soir. Les trois voyageurs sont navrés d’être la cause involontaire de tant de souci ; Quatremain surtout ne se console pas d’avoir jamais parlé du lys Goya. Il lui est impossible de souper ; il sort sur la véranda et y reste abîmé dans de douloureuses réflexions. Tout à coup il lui semble entendre une des portes du jardin s’ouvrir doucement ; il écoute, mais, le bruit ayant cessé, conclut qu’il a dû se tromper ; la nuit est sombre. Bientôt une sorte de boule tombe lourdement sur les