— Absolument sûr, répondis-je presque solennellement.
— Alors j’aurai de quoi raconter aux enfants, aujourd’hui.
— J’aimerais bien entendre cela. Au revoir, madame.
— Au revoir, monsieur, répondit-elle.
Puis elle revint encore une fois vers moi :
— Mais pourquoi cet ange justement est-il…
— Madame la voisine, l’interrompis-je, je vois bien à présent que vos deux fillettes ne posent pas tant de questions parce qu’elles sont des enfants…
— Mais ? demanda-t-elle, curieuse.
— Oui, les médecins affirment que certains défauts se transmettent…
Madame la voisine me menaça du doigt. Mais nous nous quittâmes quand même bons amis.
Lorsque plus tard — et d’ailleurs au bout d’un temps assez long — je rencontrai de nouveau ma chère voisine, elle n’était pas seule, et je ne pus apprendre si elle avait raconté mon histoire à ses petites filles, et avec quel succès.