| ui — fuite (fui te) | uin — juin (juin) |
| oua — ouate (oua te) | ouè — ouais (ouè) |
| oui — fouine (foui ne) | ouin — marsouin (mar souin) |
180. — À l’exception de oi, toutes les voyelles diphtonguées se prononcent suivant les règles énoncées pour chacune d’elles. — Dans la diphtongue oi, i prend le son a ouvert.
Remarque. — Une diphtongue peut être formée pur l’un des deux i provenant de la décomposition du signe y. Ex. : rayon (rai ion, rè ion), noyau (noi iau, noa iô).
181. — Deux voyelles voisines ne forment pas toujours diphtongue ; souvent, elles se prononcent indépendamment, par deux émissions de voix et avec un temps d’arrêt sur chacune d’elles. Il y a alors diérèse. Ainsi, ia est diphtongue dans fiacre (fia kre), et diérèse dans patriache (pa tri ar che).
Dans la diérèse, la première voyelle demeure voyelle pure et conserve sa durée et son intensité ; dans la diphtongue, elle est très brève et joue plutôt le rôle d’une consonne. Autrefois, le français comptait un grand nombre de diphtongues descendantes, dont l’accent d’intensité était sur la première voyelle ; elles sont disparues et ont donné naissance à autant de diérèses. Autrefois encore, dans les diphtongues ascendantes elles-mêmes, la première voyelle avait une certaine durée ; maintenant, elle est instantanée. Aussi, les grammairiens modernes n’admettent plus de diphtongues en français ; ils considèrent la voyelle initiale comme un son nouveau, tenant de la voyelle et de la consonne ; ils distinguent un i voyelle et un i consonne, etc. D’après eux, ou dans brouette (brou è te) est voyelle, — c’est une diérèse ; dans oui (oui), ou est consonne, — c’est une diphtongue.
Il est impossible de donner des règles pour la distinction des diphtongues et des diérèses. L’usage, là-dessus, est très arbitraire. Dans le doute, on doit consulter un bon dictionnaire de prononciation, — le plus récent étant généralement le meilleur.
