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MANUEL DE LA PAROLE

Ai est bref dans : capitaine, fontaine, souveraine, plaine, etc.

l) La pénultième des mots suivants, en aigre : maigre ; en ème : diadème, problème, système ; en ène : alêne, scène cène, et des noms grecs, comme Athènes ; en èque : obsèques ; en esse : cesse, compresse, confesse, empresse, lesse, presse, professe, et leurs dérivés ; en ève : grève ; en osse : désosse, fosse, grosse ; en ive : les adjectifs féminins, comme vive ; en eule : meule, veule ; en ète : prophète.

Dans les autres mots à terminaisons en aigre, en ème, en ène, etc., la pénultième est brève.

SECTION III

L’ACCENTUATION DES SYLLABES

264.L’accent tonique est une augmentation de l’intensité du son, que l’on fait sentir sur certaines syllabes, appelées syllabes fortes.

Dans la parole, il y a des sons forts et des sons faibles, dont le groupement ordonné constitue le rythme. Toutes les syllabes ne sont pas également importantes ; le son dominant d’un groupe sonore doit se distinguer des autres, et en français, c’est par un appui plus prononcé de la voix qu’on le marque.

L’accent français n’est pas prosodique, ni chantant ; ce n’est pas un accent de hauteur ; il ne consiste pas dans l’élévation de la voix. La syllabe accentuée peut être aiguë ou grave, elle peut occuper un degré quelconque de l’échelle musicale ; l’accent la frappe avec plus de force que les autres, indépendamment de sa hauteur relative. L’accent de hauteur, en français, est plutôt l’accent logique, qui est du domaine de l’expression.

265.L’accent tonique se pose toujours sur la dernière syllabe sonore du mot.