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Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/13

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permettrait de retrouver le fond d’un grand nombre d’autres dans le recueil des Mille et une nuits ou dans celui des contes indiens. Cependant de l’Inde au Djurdjura la distance est grande, et nos récits, en passant par la bouche des Kabyles, ont revêtu une forme nouvelle.

Durant nos trois années de séjour au milieu des tribus du Djurdjura, nous eussions aimé à rencontrer de ces légendes nationales, où se trouve défigurée, mais reconnaissable sous bien des traits, l’histoire d’un peuple dont l’origine semble être encore un mystère. Nos recherches ont été sans résultat ; les vieillards n’ont rien su ajouter à ce que nous connaissions déjà. A l’égard des souvenirs et des monuments du passé, le Kabyle est un être indifférent à l’excès.

Pour faciliter l’intelligence du texte, nous ferons précéder certains contes d’un court aperçu des mœurs et coutumes, les contes paraîtront ainsi comme l’application des principes qui ont force de loi dans les tribus