Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/141

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lui-ci alla au marché. A son retour il dit à s belle-fille: «Il y avait au marche de trés belles femmes.» — «Je les surpasse toutes en beauté, répondit la femme, mène-moi au marché.» Un homme en offrit 1,000 fr.; le père refusa et dit à sa belle-fille: "Assieds-toi sur la natte, celui qui te couvrira d'argent, t’emmènera.» Un homme s’avança: "Combien en veux-tu?" — "Si tu la désires, répondit le père, couvre-la d’argent, et elle est à toi.» Bientôt Si el Ah’çen revint de voyage et demanda si sa femme vivait encore: "Ta femme est morte, répondit le père, elle est tombée de mulet. "Si el Ah’çen se jeta à terre; on essaya de le relever, peine inutile, il resta étendu sur le sol. Un jour, un marchand vint dans le village et lui dit: "C’est le sultan qui a épouse ta femme.» Elle avait dit au marchand: "Le jour où tu partiras, je te confierai un message. "Elle écrivit une lettre à son mari et promit au porteur un troupeau de moutons, s’il la remettait à destination. Si el Ah’çen reçut la lettre, il la lut, se trouva guéri, courut à sa maison et dit à son père: "Ma femme est remariée, elle n’est pas morte; j’ai apporté beaucoup d’argent, je le prends. "Il