Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/142

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prit son argent et se rendit à la ville où demeurait sa femme. Il s’arrêta aux portes; au premier passant il donna 5 fr., au second, cinq autres: "Que désires-tu, ô étranger? lui demandèrent-ils: si tu veux voir le sultan, nous t’introduirons auprès de lui.» Ils se présentèrent au sultan: «Rends justice à cet homme.» — « Que veut-il?» — «Seigneur, répondit Si cl Ah’çen, la femme que vous avez épousée m’appartient.» — "Tuez-le,» s’écria le sultan. «Non, dirent les témoins, rends-lui justice.» — «Qu’il me dise si elle porte un objet.» Si el Ah’çen répondit: «Cette femme m'a été donnée avant sa naissance, une amulette est cachée dans sa chevelure.» Il emmena sa femme, rentra au village et fit un festin. «Si tu ouvres la porte, continua l’oiseau, tu auras le même sort que Fatima ou Imelh’. H’amed ou Imelh’ l’épousa. Fatima dit à son beau-père: «Mène-moi chez mon oncle.» Arrivée chez son oncle, elle prit un autre mari. H’amed ou Imelh en fut informé et courut la trouver. Au moment où il arrivait, il la trouva sur le point de partir pour la maison de son nouveau mari. Alors H’amed pénétra dans son appartement et se jeta par la fenêtre; Fatima lui