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Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/202

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valiers sont morts à cause d’elle." Le jeune homme, piqué jusqu'au vif, regagna sa maison, prit des vivres et se dirigea vers l’endroit où il devait trouver la jeune fille. Chemin faisant, il rencontra un homme; ils voyagèrent de compagnie. Bientôt ils aperçurent une ogresse et un mort à côté d’elle. «Mettez-le à terre, leur dit l’ogresse, c’est mon fils; le sultan l’a pendu et lui a coupé le pied d’un coup d’épée.» Ils prirent une des bagues du mort et poursuivirent leur route; bientôt ils entrèrent dans une ville et offrirent la bague au gouverneur qui leur en demanda une autre pareille. Ils partirent de là, revinrent à travers le pays qu’ils avaient parcouru et rencontrèrent un pèlerin qui avait fait le tour du monde; eux avaient tout visité, excepté la mer; ils se dirigèrent vers la mer; au moment de s’embarquer, une baleine leur barra le passage. Ils rebroussèrent chemin, rencontrèrent l’ogresse, enlevèrent à l’enfant sa seconde bague et repartirent. A un endroit, ils trouvèrent soixante morts; un oiseau chanteur les gardait; les voyageurs s’arrêtèrent et entendirent l’oiseau qui disait; «Celui qui parlera ici, sera changé en rocher et mourra. Moh’amed ben Soltan, tu n'épou-