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Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/56

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elle les eut préparés, l’enfant monta h cheval et le marchand à mulet. Ils marchèrent longtemps et arrivèrent au village dont le père de l’enfant était le chef. Ils entrèrent chez ce dernier. On donna à manger à l’enfant : «Mange.» — « Je ne mangerai pas que l’autre femme ne soit montée ici. » — «Mange seulement, c’est une mauvaise femme. » — « Non, faites-la monter. » On l’appela. Le marchand dit à l’enfant: « Pourquoi agis-tu ainsi envers elle ? » — « Oh ! s’écrièrent les assistants, elle avait un enfant qui a été changé en corbeau. » — « Sans doute, reprit le marchand, mais l’enfant portait une marque. » — « Oui, il en portait une. » — « Eh bien, si nous la trouvons, nous reconnaîtrons l’enfant. Éteignez la lampe. » On l’éteignit ; l’enfant rejeta son capuchon et sa calotte, on ralluma la lampe: « Applaudissez, s’écria l’enfant, c’est moi qui suis votre fils. »