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3. — LA TÊTE D'UN CHEIK
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Un homme en mourant laissa un fils. L’enfant passait le jour et la nuit auprès de sa mère. Le cheik chantait la prière tous les matins, et le réveillait. L’enfant alla le trouver et lui dit : « Ah! Cheik, ne chante pas ainsi, tu nous réveilles chaque matin, moi et ma mère. » Le cheik chantait toujours. L’enfant se rendit à la mosquée armé d’un gourdin; au moment où le cheik se prosterna pour prier, il lui en asséna un coup, et le tua. Il courut vers sa mère, et lui dit: « J’ai tué ce cheik, viens, nous l’ensevelirons. » Ils lui coupèrent la tête, et ensevelirent le corps. L’enfant alla à la « thadjemâth » où les hommes du village étaient réunis. En son absence, sa mère tua un