Page:Rivista italiana di numismatica 1891.djvu/210

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

I.

Charles II.

Ce prince régna de 1503 à 1563, et son règne, l’un des plus longs, fut peut-être le plus malheureux de la monarchie de Savoie. En 1535, l’amiral Chabot s’empara, au nom de François I, de la Bresse, du Bugey, de la Savoie et de la plus grande partie du Piémont. L’année suivante, les Bernois se jetèrent sur les pays de Vaud et de Gex, le Genevois et le Chablais jusqu’à la Dranse. Il ne lui resta donc de ses états que la vallée d’Aoste. Il mourut, abreuvé de douleurs, à Verceil, le 16 septembre 1553. Il était fils de Philippe II de Savoie et de Claudine de Brosses, de la maison de Bretagne.

Malgré les malheurs de son règne, Charles apporta une grande variété dans les légendes, les formules et les motifs de ses monnaies. On peut dire qu’il est de tous les princes de la maison de Savoie, celui dont nous possédons la plus riche série. Promis et Duboin ont reconnu près de soixante-dix types différents. Il est regrettable que la valeur intrinsèque de ses monnaies soit d’une infériorité sensible comparativement à celles de ses prédécesseurs.

Nous n’avons de Charles II que les trois unités suivantes :

1. Module. — Mill. 19[1]. — D. : Entre quatre traits parallèles deux à deux, la devise fert en caractères gothiques ; le tout entouré d’un filet ; + carolvs : dvx : sabavdi entre grènetis. — R. : Croix de St. Maurice ; croix grecque aux extrémités fleuronnées ; filet ; autour : + et : avg : pretorie : n : v, entre deux grènetis. (Quart de sol).
Promis, pl. XXI, n. 67, et Perrin, Médaillier de Savoie, n. 281.


Rappelons une fois de plus, bien qu’on les ait déjà maintes fois signalées, les diverses interprétations, aux-

  1. Le diamètre de chaque pièce n’est qu’approximatif, car les rognures et l’usure en rendent pour la plupart la détermination exacte presqu’impossible.