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Page:Rivista italiana di numismatica 1891.djvu/211

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quelles a donné lieu la devise de Savoie. Selon les uns, il faut lire : Foedere et Religione tenemur ; d’après les autres : Fides esto regni tutela ; suivant d’autres enfin, on devrait voir, dans ces quatre lettres, les initiales des mots : Fortitudo ejus Rhodum tenuit. Le sens demeure toujours fort obscur. Ce qui accorderait, cependant, un certain crédit à la première leçon, c’est l’adoption qu’en a faite le duc Victor-Amédée I. On lit, en effet, en légende sur une pièce d’or de grand module, au millésime de 1635 : fœdere et religione tenemvr.

2. — Mill. 19. — D. : fert gothique entre quatre traits parallèles deux à deux ; filet, et, entre deux grènetis perlés : + carolvs dvx. sabavdie. — R. : Croix de St. Maurice dans le champ ; + et. avg. pretorie. n. v ; filets et grènetis. (Quart de sol).
Perrin, Médaillier de Savoie, n. 282.
3. — Mill. 19. — D. : fert entre quatre traits parallèles ; filet et grènetis entre lesquels : + carolvs : dvx : sabavdie. — R. : Dans le champ croix de St. Maurice ; + et. avg. pretorie. n. v. ; filet et grènetis. (Quart de sol).

Monnaies frappées à Aoste par Nicolas Vialard, conformément à l’ordonnance du 25 octobre 1549 ; voici l’article qui les concerne : « Quarts de quatre au gros ; loy[1], un denier douze grains ; poids, dix-huit sols, quatre deniers ; pièces, deux-cent-vingt au marc ; remède[2], en loy, deux grains, en poids, six pièces au marc, seigneuriage[3], deux quarts et demi par marc ».

Ces trois numéros sont des variétés d’un même type. Elles se différencient par l’absence de l’e final, au mot sabavdie, dans la première, et par les points intermédiaires

  1. Ou aloi, titre auquel les monnaies doivent être alliées ou fabriquées. Le titre de l’or s’énonce en carats ou en millièmes ; chaque carat vaut 41.66/1000 ; l’or fin vaut vingt-quatre carats ou 1000/1000. Le titre de l’argent se prescrit en deniers ou en millièmes ; chaque denier vaut 83.33/1000 ; l’argent fin vaut douze deniers ou 1000/1000.
  2. Remède, aujourd’hui tolérance ; on appelait ainsi l’écart permis, tant sur la qualité que sur le poids des monnaies ; le premier se nommait remède de loi, et le second remède de poids.
  3. Droit fixe, calculé au marc, que le souverain prélevait sur la fabrication des monnaies.