grains, à 1 denier, 19 grains, par l’ordonnance de la Chambre des Comptes, du 12 juin 1559. Nous doutons cependant que l’atelier ait émis des quarts à ce titre. En effet, quelques mois à peine nous séparent de la grande réformation monétaire de 1561-62, et, à l’égard de la monnaie de billon, les généraux de Savoie formulaient la défense suivante à laquelle nous ne voyons pas qu’il ait été derogé : En oultre, les pièces contenues aux six derniers chapitres de la ditte ordonnance de non en fère alcunement battre à peine de dix marcs d’argent à toutes les fois qu’il (le maître) contraviendra jusqu’à ce qu’il ait autre exprès commandement de nous.
Les quarts de sol, frappés à Aoste postérieurement à la réforme d’Emmanuel-Philibert, c’est-à-dire de 1568 à 1570, reproduisirent le type des quarts frappés à Nice, vers la même époque, par Bernard Castagna, et que voici : module, mill. 18 ; initiales du prince, surmontées de la couronne ducale ; au revers, croix de St. Maurice, dans un double contour à quatre lobes aboutés[1].
Dès sa réouverture, après la paix de 1559, l’atelier de Bourg fut affermé par Luchin Réal, maître particulier des monnaies. Lorsqu’il en prit possession, la Chambre ne lui remit ni ordonnance, ni coins spéciaux. D’un côté, des projets étaient à l’étude en haut lieu ; de l’autre, le commerce avait un pressant besoin d’argent ; il importait donc de ménager, à la fois, le temps et la dépense. Bourg imita les prototypes d’Aoste, et livra des quarts exactement semblables à ceux
- ↑ Voyez Lett. pat. du 14 avril 1564. — Promis, pl. XXVII, n. 58.