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Page:Rivista italiana di numismatica 1891.djvu/240

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santes ; de plus, les anciens bâtiments menaçaient ruine. Pour remédier à une situation qui aggravait leurs charges, les fermiers présentèrent aux généraux de Savoie un projet, où l’entière restauration de l’hôtel monétaire et la dépense à effectuer étaient combinées de manière à ne point grever trop lourdement le trésor. On frapperait, en une seule année, 5000 écus de blancs, et, des bénéfices résultant de cet excès momentané de production, d’une part, on réédifierait les bâtiments agrandis, et, de l’autre, on louerait un atelier provisoire. Sans doute que le projet fut mal accueilli dans les hautes régions administratives, car nous savons par Duboin qu’au 5 janvier 1585 les fourneaux tombaient de vétusté et ne pouvaient plus répondre à leur destination. Le travail continua néanmoins jusqu’à la fin de l’année suivante.

Résultat de l’exercice de 1581 à 1586 :

1581 à 1583 monnayage marcs 9970
1581 à 1583 émission " 7990
1584 à 1586 monnayage " 5785
1584 à 1586 émission " 6065

Les règlements, aux termes desquels sont frappés les quarts de Chambéry, sont toujours ceux du 29 juin 1577. Le poids en était fixé, avons-nous dit, à pièces 250, mais nous voyons, par le registre de délivrance, qu’il a varie entre 245 et 254 pièces au marc. Le faux-monnayage avait pris, vers ce temps, une extension inquiétante. Les quarts, d’un type facilement imitable, avaient ses préférences. Les populations s’en étaient émues ; les avoyers de Fribourg, de Berne et de Soleure, eux-mêmes, avaient cru devoir adresser leurs doléances à cet égard au prince et à la Chambre de Comptes de Savoie (6 août 1587), Il importait de rassurer le public et de soutenir une confiance trop justement ébranlée. Déjà, en 1584, un arrêt avait déclaré que : aux fins de lever les abus qui se commetront à contrefaire les quarts et autres monnoyes qui se battent sous le coin de S. A., la ditte Chambre a enjoinct aux reallieurs des dittes monnoyes d’inculper et tailler en coin le nom et devise de S. A. selon que la grandeur du coin poura porter, et y apposer le signe ou lettre de la ville, où les dittes monnoyes seront battues, aux fins que par cy-après se puissent plus facilement décou-