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Page:Robert Chénier - Barreaux (1945).djvu/14

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Vienne la nuit.....

Vienne la nuit que je m’embarque
Loin des murs que fait ma prison ;
Elle suffit pour qu’ils s’écartent,
Je retrouve mes horizons.
Que m’importe si l’on me parque !
La nuit abat toute cloison.

Avec la Nuit je me promène
Sous le soleil des jours anciens.
Je ne vois plus ce qui m’enchaîne
Le sommeil brise le destin ;
Voici la mer, voici la Seine,
Voici les fraîches joues des miens.