Page:Robert de Paradès - Mémoires secrets.djvu/23

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poterne[1] ; que la tenaille entre les deux bastions, le long de la courtine, étoit attenante au revêtement du corps de place ; qu’elle n’avoir que 12 pieds d’élévation. & que son terre-plein servoit de jardin, auquel en arrivoit par une communication sous la courtine, fermée par une simple porte ; que de dessus la tenaille il ne restoit plus que 12 pieds jusqu’au sommet du revêtement, ce qui rendoit l’escalier bien plus facile, si on préféroit ce moyen à celui d’entrer par les portes, ou si on vouloit les employer tous les deux en même-temps.

La mer ayant baissé pendant que j’achevois la reconnoissance, j’eus la satisfaction de voir que les chaloupes pourroient, en basse marée, aborder sur un fond de sable, & qu’on arrivoit avec autant de facilité que si l’on montoit une rampe ou un escalier, le rocher étant à-peu-près taillé en gradins par le frottement des vagues.

Lorsque je fus assez instruit, je me fis conduire hors de la place : j’y étois entré à 7 heures ; il en étoit quatre lorsque j’en sortis. Le sergent

  1. Je rentrai dans la place par cette communication souterraine, elle est sans escalier, & descend en pente douce.