laquelle il avait dû revoir un à un les phonogrammes originaux afin de modifier çà et là une intonation ou de perfectionner un mouvement oratoire ; puis à un grand ouvrage qu’il avait en train depuis de bien longues années, lequel grand ouvrage, outre l’énorme érudition qu’il exigeait, outre une quantité inouïe de recherches historiques, d’études documentaires, demandait à être longuement et fortement pensé, à être creusé en de profondes et solitaires méditations.
Cet ouvrage, d’un intérêt immense et universel, destiné à une Bibliothèque des Sciences sociales, portait ce titre magnifique :
Livre ier. — | Ces fautes lointaines et leurs funestes conséquences. |
Livre ii. — | Tyrannie hypocrite et domination ouverte. |
Livre iii. — | Développement général des tendances dominatrices dans la vie privée. |
Livre iv. — | Les époques troublées et leurs vraies causes. Siècles frivoles et sanglants. |
Livre v. — | Les reines du monde. |
Livre vi. — | Grandissement néfaste de la puissance féminine depuis l’accession de la femme aux fonctions publiques. |
Est-il, nous le demandons, un sujet plus vaste et plus passionnant, qui soulève les plus importants problèmes et touche davantage aux éternelles préoccupations de la race humaine ? Cet ouvrage, qui prend l’homme à ses débuts et nous montre les longues et douloureuses conséquences de ses premières fautes, doit bouleverser toutes les notions de l’histoire. En réalité, M. Arsène des Marettes entend créer une nouvelle école historique, moins sèche, moins politique, plus réaliste et plus simple.
Il faut nous attendre à de véritables révélations, à un bouleversement complet des vieilles idées traditionnellement admises ! La lumière de l’histoire va éclairer enfin bien des causes obscures ou restées inaperçues jusqu’ici et faire apparaître les peuples et les races sous leur vrai jour. Ce gigantesque ouvrage soulèvera, le jour de son apparition, les plus violentes polémiques, M. Arsène des Marettes s’y attend bien ; mais il est armé pour la lutte et il soutiendra vaillamment ce qu’il croit être le bon combat. Déjà, sur de vagues indiscrétions, le parti féminin, très