Aller au contenu

Page:Robida - Le Vingtième siècle - la vie électrique, 1893.djvu/273

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
209
Le Vingtième Siècle

couvert de ridicule devant le monde savant !… Mais vous me le paierez ! Je vous fais un procès et vous demande de formidables dommages et intérêts pour notre affaire ratée… »

Quant à M. des Marettes, il déclamait dans un vague délire des morceaux de ses anciens discours à la Chambre, ou des chapitres entiers de son Histoire des désagréments causés à l’homme par la femme, ou bien il se croyait chez lui et se disputait avec Sulfatin qu’il prenait pour Mme des Marettes.

« Ah ! ah ! femme ridicule et surannée ! Vous voilà donc revenue… Vous voulez ressaisir votre proie et me faire connaître de nouveaux tourments !… »


mlle bardoz fut en état d’étudier la maladie sur elle-même.

Mlle la doctoresse Bardoz au bout d’une huitaine se trouva rétablie, elle avait été furieuse en premier lieu et s’était promis de traîner Philox Lorris devant les tribunaux ; mais, quand elle fut en état d’étudier la maladie sur elle-même d’abord, puis sur les autres, sa colère tomba. C’est que cette maladie était extrêmement intéressante ; il n’y avait pas moyen de la rattacher à une fièvre connue et classée ; dans la première phase, elle participait de toutes les fièvres possibles à la fois, elle réunissait les symptômes les plus divers, compliqués et entre-croisés, avec les anomalies