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Le Vingtième Siècle


mondaine par télé.

— Oh ! moi, mon enfant, je suis mourante ! Quelle tempête ! Quelle affreuse tournade ! Tu verras les détails dans le Téléjournal de ce soir… C’est effrayant ! Tu sais que, tout bien réfléchi, je n’ai pas changé le chapeau rose… Figure-toi que j’étais à Babel-Magasins quand elle a éclaté, cette tournade ; j’y suis restée trois heures, affolée, mon enfant, littéralement affolée !… J’en ai profité pour voir ce qu’ils avaient de nouveau dans les demi-soies à 14 fr. 50… Il est tombé devant Babel-Magasins des débris d’aéronefs, il y a eu tant d’accidents !… Et puis, dans les dentelles pour manchettes ou collerettes, j’ai trouvé quelque chose de délicieux… et de très avantageux !… Oui, mon enfant, j’ai vu, de mes yeux vu, de la plate-forme de Babel-Magasins, un abordage d’aéronefs au milieu des éclairs quand le fluide a passé… Ce fut horrible… Voyons, n’ai-je pas oublié quelque paquet ? Non, tout est bien là… Et j’étais inquiète, ma pauvre chérie ; je me suis précipitée dans la salle des Télés dès que je l’ai pu, pour te voir et te faire une foule de recommandations, mais les Télés étaient