Mlle Malicorne et sa secrétaire retrouvèrent leur aérocab au débarcadère du palais de Justice.
« La demande de ce misérable m’a énervée ! s’écria Mlle Malicorne, j’ai besoin d’air pur et de fraîches émotions ; nous allons aller voir votre client de l’autre jour, ma chère Hélène.
— Cet horrible Jupille ! s’écria Hélène.
— Sans doute… c’est votre premier client et la politesse vous impose une petite visite…. qu’il doit s’étonner d’ailleurs de n’avoir pas encore reçue…
— Il est en prison…
— Oui… j’ai soif de grand air et de verdure, nous allons en profiter pour visiter cette prison… et puis Jupille est notre client à toutes deux… il nous fera les honneurs de l’établissement. »
Hélène, très étonnée, ne trouva rien à dire. Elle avait clés idées bien arriérées, que seul pouvait excuser l’éloignement du collège de Saint-Plougadec-les-Cormorans ; les aspirations idylliques et champêtres de Mlle Malicorne ne lui semblaient pas se concilier aisément avec le projet de visite à la prison de Jupille. Pour elle, le mot prison éveillait forcément des idées