Page:Robida - Le vingtième siècle, 1883.djvu/246

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« Les deux éminentes avocates sont des illustrations du Palais, je le veux bien. N’ayant pas encore découpé de femmes en morceaux, je n’ai pas eu jusqu’ici l’occasion de mettre leur éloquence à l’épreuve — je préfère en croire sur parole les journalistes qui par métier suivent les débats des cours d’assises. Deux de ces représentants de la presse sont appelés aujourd’hui à remplir les deux derniers fauteuils vacants ; personne n’a jamais su mieux qu’eux raconter un accident émouvant, décrire du haut en bas la personne et l’appartement d’un homme en vue ou détailler agréablement le dernier assassinat. »

L’HISTORIEN FÉLICIEN CADOUL.
L’HISTORIEN FÉLICIEN CADOUL.

Une salve d’applaudissements accueillit ce discours de bienvenue ; les huit académiciens nouveaux assis dans leurs fauteuils se levèrent pour féliciter l’éloquent rapporteur et le remercier de ses aimables paroles ; puis l’un d’eux prononça pour les huit un discours de réception court, mais substantiel.

La vraie séance allait commencer. L’Académie, réunie en séance extraordinaire, devait recevoir communication d’un ensemble de travaux et de mémoires historiques du plus haut intérêt.

On sait que depuis 1940 toute une école nouvelle d’historiens s’est levée pour battre en brèche les vieilles traditions, à la suite et sous la direction reconnue de l’éminent académicien Félicien Cadoul, auteur d’une grande histoire de France en cours de publication, savant archéologue