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46 6 HISTOIRE.

fhi T.rmvrf P !~)i~ f]f V)]1f<mi~f r)o r~it e’nr du Louvre. René de Villequicr ne put s’empêcher d’interrompre avec violence l’orateur de la Ville ; mais Henri III n’avait pas dessein de s’emporter. Il impose silence à son entourage et répond doucement « qu’il a les distes remonstrances pour bien agréables et que, quand Dieu luy donnera le moien de pourveoir à tout ce qui est contenu en icelles, il montrera qu’il a la volonté de le faire et de se montrer toujours bon roy ». En fait, les protestations du Corps de Ville n’eurent aucun résultat, et l’assemblée générale du 10 décembre accorda la solde de 2000 Suisses pour quatre mois. Mais dans le cœur des bourgeois commençait à germer cette indignation fanatique d’où allait naître la Ligue. On trouve dans les remontrances de 1878 les deux sentiments profonds qui armèrent les 5’e~c, le mysticisme clérical et l’instinct révolutionnaire « La guerre que nous souffrons vient du ciel et n’est autre chose que l’ire de Dieu qui se manifeste ; la cause de laquelle n’est s’y oculte ne tant secrette qu’elle ne soit apparemment remarquée en la corruption universelle de tous les estatz et ordres de vostre dict royaume. ». Et plus loin « Comme vous avez la domination sur votre peuple, aussy est Dieu votre supérieur et dominateur, auquel devez rendre compte de votre charge ; et sçavez trop mieulx, sire, que le prince qui lève et exige de son peuple plus qu’il ne doist, allicnne et perd la volunté de ses subjectz, de laquelle c~pe~ l’obéissance c :<’o~ ~< donne )i.

Un prince qui écoutait le sourire aux lèvres des menaces aussi claires et des vérités aussi dures courait fatalement aux abîmes. Ce n’était plus qu’une question de temps.

Au moment où la municipalité parisienne adressait