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L’ORGANISATION MUNICIPALE DE PARIS, 57

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grès depuis la substitution du suffrage universel au suffrage restreint des notables ? C’est ce que nous ne voulons pas examiner aujourd’hui, désirant nous borner à donner modestement sur les institutions du passé des notions complètes et précises. II

En 1711, on découvrit dans l’église Notre-Dame une inscription ainsi conçue

TIB. C~ESARE

AUG. JOV) OPTUM

MAXSUMO. M

NAUT/E PARISIACI

PUBLICE POSUERUNT’

Ces bateliers, ces Mau~a ?, qui, sur l’emplacement où se dresse aujourd’hui la cathédrale de Paris, élevaient ainsi un temple à Jupiter, formaient, dès le règne de Tibère, une association constituée, disposant de ressources financières et en relations suivies avec les autorités romaines. Julien l’Apostat, ce prince philosophe qui se plaisait dans « sa chère Lutèce )’ dont_ il vante les vignes et les figuiers, éleva d’un coup tous les nautes parisiens à la dignité de chevaliers, faveur qui fut confirmée par les empereurs Gratien, Valentinien et Théodose. Organisés en confédération, investis du monopole des échanges, maîtres de la navigation de la Seine, honorés de la protection des autorités romaines, les Mat<<M en vinrent assez vite à i. Sous Tibère Auguste, les navigateurs parisiens ont publiquement élevé ce monument à Jupiter très bon, très grand. »