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L’ORGANISATION MUNICIPALE DE PARIS. 8S seillers de Ville, les délégués des compagnies souveraines et du clergé, ainsi qu’un certain nombre de bourgeois mandés. Voici, par exemple, les personnages que le Corps de Ville convoqua à l’assemblée générale du 28 février 1528, dans laquelle on fixa la contribution de Paris pour la rançon des enfants de France qui se trouvaient en Espagne ès mains de l’esleu .Ë’M~’em’. – « Messeigneurs de la Court de Parlement, de la Chambre des Comptes, les Généraux de la justice, des aides, des monoyes, l’évesque de Paris, le recteur de l’Université, les membres du Chapitre de Paris, les abbés de Sainte-Geneviève, Saint-Victor, Saint-Magloire, Saint e-Catherine-duVal-des-Escoliers, les prieurs de Saint-Ëloi, SaintMartin-des-Champs, des Chartreux et des Célestins. »

On adjoignait à ces délégués six notables bourgeois de chaque quartier, qui venaient à l’Hôtel de Ville .avec leurs quarteniers respectifs. Ce mode de composition ne varia guère pendant toute la durée de_ l’ancien régime, sauf que le nombre des bourgeois mandés fut plus ou moins considérable. Il ne faudrait pas croire que les bourgeois notables fussent absolument libres de répondre ou de ne pas répondre à la convocation du quartcnier. S’ils étaient défaillants sans excuse valable, ils étaient signalés au Prévôt et s’exposaient à perdre leurs privilèges de bourgeois de Paris. Les assemblées générales n’étaient pas constituées à l’état de sessions régulières et périodiques. On les convoquait quand les circonstances l’exigeaient, et ces circonstances l’exigeaient fréquemment. Le prétexte le plus ordinaire, c’était une demande de don ou de prêt adressée à la Ville par le roi. Infailliblement, la délibération de l’assemblée