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VII
AVANT-PROPOS

La réimpression de 1862[1], publiée à cent deux exemplaires, a pu faire connaître cette production singulière aux bibliophiles qui savent l’italien ; mais la magistrature ne s’est pas montrée disposée à étendre à cette langue le bénéfice de braver l’honnêteté attribué au latin. L’Alcibiade réimprimé a été l’objet d’une condamnation intervenue en mai 1863.

Sans nous effrayer de ce précédent, nous en publions aujourd’hui une traduction, destinée, comme la réimpression du texte, par son nombre de tirage et par son prix, aux bibliophiles et aux érudits qui partagent, à notre avis, avec les philosophes et les prêtres le droit de tout lire : Omnia pura puris.

C’est notre avis, disons-nous, et c’est en eux une conviction si bien ancrée, que toutes les magistratures du monde ne l’ébranleraient pas. Sans en chercher d’autres preuves que concernant l’Alcibiade, il est remarquable que deux ans avant la condamnation de ce livre, deux érudits, deux personnes d’une gravité de mœurs

  1. In-8o de iv-108 pages. Imp. Raçon.