comme une coupable… — Je m’en irai ! je voyagerai.
Le papillon inconsistant
Saupoudré d’or et d’étincelles
Qu’on croit voir fondre à chaque instant
N’est que le rêve de deux ailes…
(rêveuse) J’ai eu tort de me fâcher, on ne doit pas se
quitter ainsi lorsqu’on s’est tant aimés… il ne reviendra
plus… tout est brisé… la messe du cœur est dite… et
l’autre, il n’y tient même pas… (jouant machinalement le
thème de la romance d’un doigt, très lentement.) Il me semble
que je l’aurais compris, moi, et cette vie intime qu’il
rêve, je la rêve et je la vois… les soirs d’hiver un salon
tranquille… nous causons doucement… nous jouons du
Chopin en sourdine… pour ne pas éveiller l’enfant qui
dort dans un fauteuil… (un silence, puis très tristement) :
L’amour qui sait subtiliser
Les plus chastes, les plus farouches
Dans l’enivrement du baiser,
N’est que le rêve de deux bouches.
h cette romance… comme elle pleure !… comme
elle ressuscite le passé !… Jeanne !