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SOIRS DE PROVINCE.


Seul écouter, sous les lanternes
Dont les faubourgs sont étoilés,
Pleurer les tambours des casernes
Que des crêpes d’ombre ont voilés.

Seul regarder le crépuscule
Où monte le geste agrandi
D’un vieux moulin qui gesticule
Dans une fin d’après-midi !


III



J’ai la nostalgique pensée,
Jugeant tout amour décevant,
Que mon unique fiancée
Est décédée encore enfant.

Qu’elle est morte dans sa chambrette,
Qu’elle est morte au temps des rosiers.
Et que depuis je la regrette
Au fond des soirs extasiés.