Page:Rodenbach - La Jeunesse blanche, 1913.djvu/57

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
54
PREMIER AMOUR


Les nénuphars blancs qui semblaient des lys.
Oh ! les noms charmants : la Dendre et la Lys,
qui, venant de voir quelques villes proches,
Conservaient encor un adieu de cloches,
Et dans la campagne apaisant leurs eaux
chuchotaient tous bas aux jeunes roseaux
Qu’il est beau de voir sous des ciels maussades,
Le gothique noir des vieilles façades !


II. ― LES RUISSEAUX


Tu connais aussi nos ruisseaux,
Nos sources pures
Où le feuillage au bord des eaux
Met des guipures.

L’eau prend plaisir sur le gazon
À se répandre
Et va chanter à l’horizon
La mère Flandre !