Page:Rodenbach - Le Règne du silence, 1901.djvu/158

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Et dans mon âme, où rêve un encens bleuissant,
Parmi des prêtres noirs, de blanches théories,
S’attarde la fiole en des orfèvreries,
Rouge du seul rubis possédé du saint-sang.
Ô goutte de la plaie ouverte par la lance,
La relique sacrée en mon âme s’avance…
Or, supposez un heurt sur le cristal béni,
Et voyez-vous soudain couler tout l’infini,
Et voyez-vous, en moi, mon sang qui s’étiole
Rajeuni par le sang divin de la fiole ?