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LA VIE DES CHAMBRES.


Ainsi la vie encor par les carreaux m’obsède,
Car toutes les douleurs sans nom qu’on oubliait :
Les cloches, le feuillage — éternel inquiet —
La pluie, et jusqu’au cri d’une fleur qui décède,

Tout cela qui gémit parmi le soir tombé
Attire mon esprit dans les vitres, doux piège
Où les larmes, les glas, les rayons morts, la neige
Se mêlent dans le verre à l’azur absorbé.