Page:Rodenbach - Les Vies encloses, 1896.djvu/117

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VI

Et l’on redevient doux de la toute-douceur !
La maladie est à ce point anémiante
Qu’on prend un air de première communiante,
Qu’on prend, au lieu de son cœur d’homme, un cœur de fleur,
Un cœur de nénuphar dans une ville morte
Indifférent à tout ce qui se passe autour
De la silencieuse eau pâle qui le porte.

Et l’on redevient doux comme la fin du jour,
Comme un canal après qu’on a fermé l’écluse.