Page:Rodenbach - Les Vies encloses, 1896.djvu/134

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XIII

Le malade, quand vient la tristesse nocturne,
Est sensible comme une cendre dans une urne.

Il écoute, et perçoit dans l’air le moindre bruit :
Frisson d’arbre, pas d’un passant, plainte de cloche ;
Vigie exacte de tout bruit, il se raccroche
À ces vagues rumeurs dont s’image la nuit
Et par qui le silence apparaît plus immense ;
Ce sont les bruits qui font la preuve du silence,
Tandis que les reflets font la preuve de l’eau.
Puis il regarde, et voit des lueurs inconnues :