Page:Rodenbach - Les Vies encloses, 1896.djvu/167

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VI

D’où vient-il dans les yeux cet occulte affluent
Des larmes, filet d’eau, ruisselet qui se mêle
Au tranquille étang bleu pâle de la prunelle ;
Source qui se divulgue en discontinuant,
Chapelet s’égrenant, gouttes accumulées…
Or les vitres qu’un peu de pluie a granulées
Ont un trouble semblable, et tout s’y brouille ainsi !
Mais pourquoi, mais sous quelle influence secrète
Cette eau des pleurs amers est-elle toujours prête ?
Ce n’est pas que pour un malheur, pour un souci !
Même pour rien : pour un orgue triste, une fuite
De nuages, des lis qui meurent sans emploi,